Extra-Muros est le podcast qui met en lumière les plus belles réussites d’entreprises en régions. De Marseille à Lille en passant par Nantes, Lyon ou Bordeaux, Guillaume Pellegrin, fondateur de Newton Offices, interroge des dirigeants pour découvrir avec vous les raisons de leurs succès Extra-Muros.

Aujourd’hui, épisode hors-série enregistré lors de l’inauguration du nouvel immeuble de Newton Offices à Marcq-en-Baroeul près de Lille sur les Grands Boulevards au niveau du Croisé Laroche.

Pour cet épisode ce n’est pas 1 mais 3 entrepreneurs interrogés par Guillaume, tous bien ancrés sur le territoire lillois :

  • Mathieu Tarnus, Président et co-fondateur de Sarbacane, la suite de logiciel marketing (notre premier épisode Extra-Muros)
  • Julien Chantry, Président de Stella Baby Foot, fabricant historique de babyfoot
  • Thibaut Carlier, co-fondateur de Goodays (ex-Critizr), la plateforme de gestion des interactions clients

3 entreprises bien différentes, par la taille, l’âge, le secteur d’activité, etc. :

  • Une entreprise familiale créée il y a plus de 20 ans, avec Sarbacane.
  • Une entreprise historique de la région, créée en 1928 et récemment rachetée, avec Stella Baby-foot.
  • Une start-up innovante en pleine croissance, avec Goodays.

3 entrepreneurs avec chacun des enjeux différents, réunis autour d’un thème : l’engagement. Un thème d’actualité, vu sous toutes les coutures lors de cet échange.

Nos trois invités vont nous expliquer ce que l’engagement représente pour eux et pour leur entreprise : qu’il s’agisse d’engagement territorial, familial, environnemental ou encore personnel auprès des équipes.

Mathieu Tarnus, nous raconte par exemple la création d’une micro crèche au sein de son entreprise pour fidéliser et attirer les meilleurs talents :

« On a ouvert une crèche il y a 10 ans quand on était une cinquantaine de collaborateurs, avec une problématique simple qui a commencé par la mienne : celle d’être père. On ne l’a pas fait uniquement parce que j’avais mon premier fils.

J’ai pris conscience de cette problématique qu’ont les parents et qu’ont les collaborateurs. En partageant avec d’autres dans l’entreprise, on s’est rendu compte que ça pouvait être une bonne idée de monter une crèche.

Il y a des dispositifs pour cela, mais c’était assez atypique dans une petite entreprise comme la nôtre de mettre en place une micro crèche de 10 berceaux.

Pareil, on en a profité pour faire un peu de RP, ça marche toujours, on s’en sert, mais c’est un vrai outil d’engagement des collaborateurs. Les collaborateurs en parlent. Ça marche aussi au recrutement.

Notre DRH en parle très souvent. On a des personnes qui rentrent, femmes comme hommes, avec un projet et qui sont très contents de venir chez Sarbacane ils se disent qu’au moins, ce sujet-là sera réglé. Ils ne viennent pas que pour ça, bien sûr, mais c’est une problématique en moins.

Ça fait partie de tout ce qu’on essaie de mettre en place pour que le collaborateur se sente bien, s’épanouisse dans son travail et s’engage dans son travail.

Je pense que c’est la même problématique pour tous les métiers. En tant qu’éditeurs de logiciels, on le dit : les ingénieurs, c’est très compliqué à trouver, c’est pénurique. On essaie de faire en sorte… Mais c’est sans doute pareil chez les menuisiers et je sais que tous les métiers de l’artisanat ont beaucoup de mal à recruter.

Mais pour faire en sorte que les collaborateurs restent dans l’entreprise, soient fidèles, on essaie d’être toujours ingénieux, innovants à notre échelle, pas dans notre produit, mais aussi dans tout ce qu’on peut mettre en place pour que ces collaborateurs se sentent bien ».

Julien Chantry, quand à lui nous explique comment se déroule le recrutement de travailleurs handicapés au sein de ses entreprises :

« Je découvre un peu, ça ne fait qu’un an, l’univers du travail de personnes handicapées. Il faut quand même reconnaître qu’il y a des structures comme Cap Emploi, par exemple, qui sont formidables et qui aident justement à trouver ce genre de profils et qui déploient une énergie absolument incroyable.

Je n’ai pas beaucoup d’expérience dans le recrutement, mais… Je vais l’appeler “consultant”, je ne sais pas exactement quel est son statut, mais à chaque fois que j’ai une embauche, il m’appelle peut-être 3 fois par semaine pour savoir où j’en suis et il met une énergie incroyable.

C’est une fois qu’on arrive dans ce genre de domaine avec du sens, que l’énergie, l’engagement sont décuplés et je trouve que ça apporte une dimension plaisir en plus au business qu’on fait au quotidien.

C’est peut-être ce que j’aurais envie d’apporter à cette discussion parce que, en soi, pour nous, les canaux sont relativement bien branchés. On est vachement bien aidés par Cap Emploi notamment. Jusqu’à présent, et là, avec un an de recul, je ne peux pas dire qu’on ait eu des problèmes de recrutement. Ça serait mentir.

Aujourd’hui, ça marche. On a la même logique chez LMG Bois dans l’accompagnement des collaborateurs. On prend des personnes qui n’ont jamais fait de menuiserie à la base, parce que trouver un menuisier qui plus est, qui ait une reconnaissance de travailleurs handicapés, ça met du temps, c’est impossible. Même si j’en ai rencontré un hier.

Ceci étant dit, on recrute des personnes qu’on va former, à qui on va donner notre entière confiance. Et puis, l’air de rien, ça marche bien, donc on touche du bois, voilà ».

Enfin, Thibaut Carlier nous raconte comment Goodays a instauré le premier congé menstruel qui a ouvert la voie à d’autres entreprise françaises :

« Mon associé a 2 sœurs, repas du dimanche… Là, ils ont parlé d’un problème assez méconnu : l’endométriose, c’est le fait d’avoir des règles douloureuses.

Et là, il est revenu le lundi en disant « Il faut qu’on fasse un truc là-dessus ». J’ai dit « T’es sympa, mais on a d’autres problèmes. » Et puis là, il y a Xavier, le RH, « Mais si, on va faire un truc là-dessus ».

Donc, on a une semaine de congé à temps plein pour les femmes qui déclarent… Une femme peut demander un congé, c’est 10 jours par an, je dis des bêtises, soit pour endométriose, soit pour fausse couche. C’est rigolo, dans le logiciel RH, dans les raisons du congé, on peut mettre ça, c’est confidentiel entre le manager et la collaboratrice.

En fait, le truc de folie, c’est que ça a été repris par les médias. On a fait un RP comme ça. Ça a été repris par les médias et Xavier est sur BFM, sur Les Échos depuis un an et demi.

On est la première boite à avoir fait ça, c’est quand même dingue. En France, c’est la première. La deuxième, on est super fier, c’est L’Oréal quand même, la classe. Donc, on a montré l’exemple à L’Oréal.

J’aime bien les petites idées comme ça qui peuvent devenir grandes et ça, ça en fait partie ».

Et comme d’habitude dans Extra-Muros : des anecdotes insolites, amusantes, parfois touchantes, des histoires d’entreprises, des bonnes pratiques, des conseils d’entrepreneurs pour les entrepreneurs. Le tout dans une ambiance décontractée et festive !

En écoutant cet épisode vous découvrirez notamment :

  • La genèse de Sarbacane, Stella Baby-foot et Goodays, racontées par leurs dirigeants respectifs.
  • Ce que l’engagement représente pour nos 3 invités et pour Guillaume, MC de cette table ronde.
  • La vision de Julien, Mathieu et Guillaume sur leur engagement au sein d’une entreprise familiale.
  • Des idées de bonnes pratiques pour renforcer l’engagement de ses salariés vis-à-vis de la culture et la mission de l’entreprise
  • Des pistes de réflexion à propos de l’engagement des entreprises en faveur des travailleurs handicapés et réfugiés.
  • Des exemples d’engagements et d’actions visant à améliorer le bien-être des salariés, et par la même occasion de renforcer l’attractivité de l’entreprise.
  • Des conseils d’entrepreneurs pour les entrepreneurs.
  • Une série d’échanges avec l’audience présente lors de la table ronde.

Un grand MERCI à Mathieu, Julien et Thibaut pour cet épisode rafraîchissant, sous un format un peu différent, mais tout autant intéressant.

À bientôt pour de nouvelles aventures extra-muros !

#36 - Extra-Muros Live - Lille, vivier d’entrepreneurs engagés