Extra-Muros est le podcast qui met en lumière les plus belles réussites d’entreprises en régions. De Marseille à Lille en passant par Nantes, Lyon ou Bordeaux, Guillaume Pellegrin, fondateur de Newton Offices, interroge des dirigeants pour découvrir avec vous les raisons de leurs succès Extra-Muros.

Dans cet épisode David Miet, co-fondateur et président de Villes Vivantes, nous explique comment il aide les collectivités et les particuliers à trouver des solutions de renouvellement urbain.

David a décidé de créer Villes Vivantes en 2013, en s’appuyant sur 10 années passées au Ministère de l’Écologie en tant que chercheur avec pour objectif de proposer des alternatives à l’étalement urbain.

Avec des équipes à Lille, Paris, Strasbourg, Rennes, Bordeaux, Lyon et Toulouse, le champ d’action de Villes Vivantes s’étend sur l’ensemble du territoire Français. Tout en travaillant au cas par cas avec les particuliers, la start-up propose des solutions de construction de logements sur-mesure aux villes et villages.

Des solutions basées sur l’innovation, soit en transformant les quartiers existants pour les embellir et faire de la place à de nouveaux habitants, soit en créant de nouveaux quartiers denses et abordables dans les secteurs les plus recherchés des agglomérations.

Pour cela, Villes Vivantes propose un panel de solutions très large, avec notamment le BIMBY :

« Jusqu’ici, je t’ai décrit le scénario le plus simple : c’est de construire une 2e maison dans un jardin. C’est comme ça qu’on est parti à Périgueux. Au bout de 5 ans, la moitié des projets, étaient de ce type-là. Nous, on appelle ça du « Build In My Backyard », construire une maison dans mon jardin. »

« Qui n’est pas le NIMBY, du coup. »

« C’est l’inverse du NIMBY. « Not In My Backyard. Surtout pas chez moi ou en tout cas que je ne le vois pas.

Oui, ça décrit plein de choses. Une station de bus, c’est pratique pas très loin de chez soi mais il ne faut pas qu’elle soit pile devant votre porte. La station d’épuration, vous en avez besoin, mais il ne faut pas qu’elle soit trop proche de chez vous.

Donc le NIMBY décrit un principe qui est que très souvent, il y a des infrastructures ou des choses d’intérêt général qui sont admises, mais si elles pouvaient ne pas s’installer juste à côté de chez vous, c’est mieux.

Le BIMBY, décrit l’inverse « Build In My Backyard », j’ai un intérêt personnel, dans le fond de mon jardin ou sur le côté de ma maison, à valoriser un droit à bâtir.

Et l’intérêt général se rejoint aussi puisqu’on va construire une maison sur une infrastructure qui est déjà là, une voirie, des réseaux qui sont déjà construits, sur lesquels il n’y a plus qu’à se brancher. »

David présente également le BUNTI, une deuxième solution qui permet de lutter contre l’artificialisation des sols :

« Il y a 20M de maisons individuelles en France, une grande partie qui ne sont pas habitées par des familles. Dans un tiers des maisons, c’est une personne seule qui vit.

Et puis vous avez 16M d’appartements. Et les 16M d’appartements, est-ce qu’ils sont bien tels quels ?

Est-ce qu’il suffirait juste de les isoler, pour que la facture énergétique soit moins forte, pour que tout soit le mieux dans le meilleur des mondes ? En fait, non, les appartements ne vont pas.

On l’a vu pendant le Covid, ils ne sont pas assez lumineux. Ils n’ont pas de balcon, ils n’ont pas de terrasse, les pièces sont trop petites. On n’est pas que sur des sujets de performance énergétique et de facture.

On est sur des vrais sujets que ces appartements en centre-ville, ne font pas rêver. Les gens préfèrent des maisons, aussi parce que ces appartements sont anciens, les fenêtres sont petites, ils sont difficiles d’accès pour certains. Donc, il y a un vrai travail aussi d’engager les travaux de transformation et de reconfiguration de ces appartements.

Il y a un certain nombre de particuliers qui sollicitent nos services pour faire ça. Je te parlais tout à l’heure de Valenciennes. C’est une ville qui a missionné Villes Vivantes uniquement sur ce sujet-là, dans son cœur de ville, c’est à dire vraiment dans les endroits où la ville est plus dense, où c’est compliqué de se stationner en voiture. Certains accès à des étages au-dessus des commerces sont compliqués également, parce que la surface commerciale, au rez-de-chaussée prend tout l’espace possible.

Vous avez des contraintes patrimoniales fortes, des niveaux de densité qui sont très élevés et forcément un taux de vacance qui est important.

C’est un 2e produit qu’on a lancé à côté du BIMBY, qui est le BUNTI. BUNTI, ça veut dire « tisser », « reconfigurer » en hindi. Il y a une sonorité qui fait que c’est le petit cousin du BIMBY.

On arrive, en mettant simplement de l’intelligence, de la conception, à faire des effets de levier assez importants, où quand la collectivité met 1€ de matière grise dans Villes Vivantes, on arrive à déclencher 10, 15, 20€ de travaux financés par des particuliers propriétaires occupants ou des propriétaires qui louent, des bailleurs qui vont, grâce à nous, définir des options réglementairement viables architecturalement intéressantes et financièrement viables. »

Un épisode passionnant dans lequel vous découvrirez notamment :

  • Le coeur de métier de Villes Vivantes.
  • Le modèle économique de Villes Vivantes.
  • Quels sont les clients de Villes Vivantes.
  • Le détail des différentes offres que la start-up propose.
  • Des exemples de projets réalisés et en cours de réalisation pour chacune des solutions.
  • Les ambitions de Villes Vivantes.
  • Le regard que porte David sur l’urbanisme.
  • La vision de David sur l’évolution des grandes et moyennes villes.

Un grand MERCI à David pour cet épisode qui met en lumière un sujet assez peu médiatisé et d’autant plus intéressant. À bientôt pour de nouvelles aventures extra-muros !

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#33 - Villes Vivantes à Bordeaux - Repenser l’urbanisme pour dynamiser les centre-villes et...

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